Et si le luxe n’existait plus ?

Si le numérique rebat toutes les cartes, et celles du luxe en particulier, le marketing du luxe connait également une profonde disruption.

Pascal Malotti, Directeur Conseil chez Valtech spécialiste du digital, et Nicolas Chemla, anthropologue et consultant spécialiste en marketing, partageront leurs expertises lors de notre Sommet du Luxe le 4 Mars prochain. Retrouvez les articles qui vous donneront un avant-goût de leur intervention.

Et si le luxe n’existait plus ?

Le luxe n’échappe pas à la rapide mutation actuelle du commerce, et plus que d’autres secteurs, c’est son sens même qui est disrupté. On ne sait plus très bien quelle définition donner au luxe, tant son pré-carré de personnalisation, d’excellence, d’expérience est désormais accessible à toutes les marques grâce qu digital. Jusque là on pouvait presque résumer trivialement le luxe par la célèbre phrase de Séguéla « si t’as pas une Rolex à 50 ans tu as raté ta vie ». Quel sens cela a-t-il aujourd’hui quand on peut louer une robe Chanel ou une rolex pour 90$ sur ELeven James ou sur Luxothèque et quand la réussite se montre plus aujourd’hui par l’usage d’Uber que par la possession d’une berline de luxe ? Le numérique rebat toutes les cartes, et celles du luxe en particulier, mais il ouvre aussi de nouvelles opportunités que les marques de luxe doivent explorer de toute urgence !

Pascal Malotti, Directeur Conseil chez Valtech, spécialiste du digital, interviendra au prochain Sommet du Luxe sur les opportunités de transformations actuelles du business dans l’industrie du luxe

LUXIFER ou pourquoi le luxe doit retrouver sa part d’ombre et de folie

Selon Nicolas Chemla, romancier et consultant, la mondialisation, la course à la taille dans le luxe comme partout ailleurs conduisent à un marketing de l’unicité, à l’enfermement des marques dans une cage de « guidelines » au détriment de leur créativité et de leur folie !

Il faut sortir des insights censurés, plats, polis, et aller vers un marketing plus poétique, plus fou, plus désirable !

Alors oui le marketing traditionnel est très efficace et les chiffres de ventes des marques de luxe le prouvent. Mais à l’heure du digital, où la connaissance du client est plus que jamais possible, il faut aller chercher la part d’ombre du consommateur. Pour créer un désir puissant, une différenciation fascinante, les marques doivent se poser la question de trouver leur Hubris plutôt que leur ADN, sa part d’ombre et de folie, pour réveiller le désir en existant radicalement dans un marché qui se standardise.

Le digital permet de jouer avec le désir et la tentation pour livrer des expériences radicales, et retrouver la puissance de fascination qui a donné originellement naissance au luxe.

Nicolas Chemla, anthropologue, romancier  et consultant, interviendra au prochain Sommet du Luxe.

2021-06-08T16:26:31+02:00

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